Le discours qui précède le mariage

Le discours qui précède le mariage

Il est recommandé au contractant ou à une tierce personne de prononcer un discours avant de procéder à l’acte de mariage ; le minimum requis en la matière consiste à dire :

« Louange à Dieu, que la grâce et la paix soient sur l’Envoyé de Dieu. »
 

Abû Dâwûd et Ibn Mâja rapportent, d’après Abû Hurayra (Radhiallahu anhu), le hadith suivant :

« Toute affaire importante qui n’est pas précédée de la louange de Dieu, est exempte de baraka. »
 

Le sens voulu ici n’étant pas de faire exclusivement la louange de Dieu (azwadial) , mais, plus généralement, de L’invoquer -dhikr Allâh-, et ceci, afin de concilier l’énoncé de cette tradition avec d’autres versions rapportées sur le même sujet. 

Toutefois, le mieux est de prononcer le discours dit « de la demande » -khutbat al-hâja-.

On rapporte ceci d’après Abdallâh Ibn Mas`ûd (Radhiallahu anhu) :

« L’Envoyé de Dieu (sallAllahou alayhi wa salam) était doté de tous les bienfaits. Il nous enseigna le discours à prononcer
lors de la prière et celui à prononcer lors d’une demande quelconque.»
 

Quant au discours à prononcer lors de la prière, il consiste à dire :

« A Dieu reviennent les salutations, les prières et toutes les bonnes choses.

Que la paix, la miséricorde de Dieu et Ses bénédictions se répandent sur toi, ô Prophète,
et que la paix soit sur nous, et sur les pieux serviteurs de Dieu !

J’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et j’atteste que Muhammad est Son Serviteur et Son Envoyé.»
 

Quant au discours à prononcer lors d’une demande quelconque, il consiste à dire :

 « La louange revient à Dieu, Auquel nous demandons assistance et pardon ; nous Lui demandons de nous protéger des méfaits de nos âmes et de nos mauvaises actions. Celui qui est guidé par Dieu, nul ne peut l’égarer ; et celui
que Dieu égare, nul ne peut le guider Je témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu, l’Unique qui est sans associé,
et je témoigne que Muhammad est Son Serviteur et Son Envoyé.»

Puis l’on ajoute à ce discours la récitation des versets du Livre de Dieu suivants :

« Vous qui croyez, prémunissez-vous envers Dieu de Son prémunir véritable.
Puissiez-vous ne mourir qu’en professant l’islam. »
[ Sourate 3 – Verset 106 ]
 

« Humains, prémunissez-vous envers votre Seigneur Il vous a créés d’une âme unique, dont Il tira pour celle-ci une épouse ; et de l’une et de l’autre Il a répandu des hommes en nombre, et des femmes. Prémunissez-vous envers
Dieu, au Nom duquel vous contractez des engagements mutuels, et aussi envers les liens du sang.
Que Dieu soit là-dessus votre Surveillant. » [ Sourate 4 – Verset 1 ]
 

« Vous qui croyez, prémunissez-vous envers Dieu, ne tenez que le propos adéquat, qu’Il réforme vos actions,
qu’Il vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Dieu, à l’Envoyé, connaît le triomphe insigne. »
[ Sourate 33 – Versets 71/72 ]
 

Ceci étant dit, même si aucun discours n’est prononcé, le contrat de mariage est valide.

 On rapporte, d’après un homme de la tribu des Banû Sulaym, ce qui suit : « Un individu a demandé au Prophète la main de la femme qui lui avait fait don de sa personne. Celui-ci répondit : “Je vous marie moyennant les versets du Coran que tu as mémorisés.” »

Or, l’individu en question n’a pas prononcé de discours.

Pourquoi un discours?
 
Dans son livre Hujjat A Ilâh al-Bâligha, ad-Dahlawî a dit :

« À l’époque antéislamique, les Arabes avaient coutume de prononcer un discours avant le contrat de mariage, dans lequel ils évoquaient les titres de gloire de leur tribu avant d’entrer dans le vif du sujet. Cette façon de procéder n’était pas sans intérêt.»

En effet, tout discours consiste à porter une chose à la connaissance de tous ; or, porter le mariage à la connaissance de tous est nécessaire afin qu’il se distingue de la fornication.

De plus, on n’emploie le discours que pour les affaires importantes ; or, donner de l’importance au mariage et en faire un acte solennel représente un intérêt des plus majeurs.

Raison pour laquelle le Prophète (sallAllahou alayhi wa salam) en a préservé le principe tout en en modifiant la teneur, et ce, en y adjoignant un intérêt supplémentaire : celui d’ajouter au discours des invocations adéquates et des allusions aux « Lois de Dieu » -sha’â’ir Allâh-, afin que la religion du Vrai lève son étendard et que « les Lois de Dieu  » apparaissent clairement.

Il a donc établi à l’intention du discours un certain nombre d’invocations, comme la mention de la louange à Dieu , l’imploration de Son secours, la demande de Son pardon, la recherche du refuge auprès de Lui contre Satan le lapidé, la mention de la remise confiante en Dieu, le témoignage qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est Son Envoyé, ou la lecture de versets coraniques.

Le Prophète (sallAllahou alayhi wa salam) fait allusion à ces intérêts en ces termes :

« Tout discours qui n’est pas assorti de l’attestation est comme une main atteinte par la lèpre.»

Ou encore en ces termes :

« Tout propos qui n’est pas précédé par la louange de Dieu est caduc (lits. : est lépreux)

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